Les époux Marque estiment que la municipalité n’a pas pris en compte le préjudice que leur causerait la maison de la Petite Enfance. C’est en tout cas leur sentiment après une rencontre de plusieurs riverains des rues du 11-Novembre et de la Passerelle avec le maire, courant octobre.

Au titre de ces préjudices, Micheline Marque cite la perte de son garage – qui sera rasé -, la perte de vue privative et les nuisances inhérentes au fonctionnement même la crèche. Les réponses apportées lors de cette réunion d’octobre ne l’ont pas convaincue : « Ils nous ont dit que la vitesse maximum de circulation serait ramenée à 30 km/h : ce n’est pas fait. Pour ce qui est du stockage des poubelles, ils nous ont parlé d’un local spécial, mais rien n’est sûr… » En particulier, c’est le stationnement qui perturbe Micheline Marque : « On a déjà assez de problèmes de stationnement. Et puis je ne vois pas l’intérêt d’aller enfermer une crèche dans cet espace privatif. Quel est l’avantage pour les mamans ?

Il n’y a aucun commerce à proximité. Par contre, des nuisances, il y en aura : du bruit à 6 h 30 du matin et des poubelles à sortir… » Mi-amusée, mi-agacée, Micheline Marque s’est même livrée à un calcul sur la masse de déchets attendus : « A raison de six couches par jour pour quarante enfants, vous voyez ce que ça donne à stocker ! » Néanmoins Micheline Marque affirme qu’elle est favorable à un projet de crèche : « C’était un projet que je défendais quand j’étais sur la liste de Madame Bouchart… Mais pas derrière chez moi. On pourrait très bien la mettre au 4 B, puisqu’on veut y remettre de la vie… » A la fin de septembre, un collectif de riverains s’était créé pour dénoncer les nuisances redoutées par les uns et les autres. Toutefois, c’est à titre individuel que le recours des époux Marque a été déposé : « C’est le recours du 101 rue du 11-Novembre. Un autre habitant fait de même.

Les recours sont individuels parce que les nuisances ne sont pas les mêmes selon les cas. » De ce recours contre le permis de construire, Micheline Marque attend « que la municipalité revoie sa copie et tienne compte des préjudices. Ce quartier était un havre de paix, et ils vont nous faire la révolution. » Revoir sa copie, en l’occurrence, signifierait renoncer purement et simplement à une Maison de la petite enfance rue du 11-Novembre.

Les riverains opposés à ce projet ont reçu le soutien des Verts. De son côté Micheline Marque a pris contact avec les riverains de la plage pour leur part opposés à l’urbanisation de leur quartier (cf. le palais des congrès). Les époux Marque n’ont pas encore envisagé de recours contentieux : «  Nous attendons la réponse de la préfecture à ce recours-ci », commente Micheline Marque.

Grégory FAUCQUEZ

Source : www.nordlittoral.fr