Calais, l’apartheid ?
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La présence d’exilés à Calais, qui souhaitent rejoindre l’Angleterre, est une situation dépendant de beaucoup de facteurs extérieurs sur lesquels nous avons peu ou pas de prise:

Quoi qu’il arrive, les exilés continueront de venir à Calais car notre ville concentre 90 % du trafic transmanche.

C’est une situation de fait, devant laquelle de nombreuses options sont possibles.

Les choix actuels de la municipalité UMP de Calais reviennent à exacerber les difficultés et à tenter de créer des tensions entre exilés et population locale:

  • Refuser de mettre et de ramasser des poubelles et se plaindre des déchets…
  • Priver les gens de douches et de toilettes en nombre suffisant et se plaindre des problèmes d’hygiène…
  • Dénigrer ceux qui tissent des liens avec les exilés, les montrer du doigt et en faire des ennemis…

Après l’épisode de l’adresse mail municipale dédiée à la dénonciation de squats, les nouveaux arrêtés municipaux ouvrent hélas la voie à la chasse aux exilés, même assis tranquillement, du seul fait de leur présence.

Calais, ça deviendrait l’apartheid!

Ce n’est pas ce que nous voulons. Ce n’est pas ce que veulent les Calaisiens dans leur majorité.

Même en situation irrégulière- ce qui n’est pas le cas de tous les exilés présents à Calais- les gens ont

des droits, régis par des conventions internationales. Les nier, les fouler aux pieds ne grandit personne, ne sera pas efficace car Calais restera face à l’Angleterre, mais pourra en revanche aider les idées extrémistes et les vues étroites à faire leur lit.

Nous le regrettons profondément. Des solutions existent: offrir à boire, à manger, des soins, du repos à des exilés victimes de la situation internationale, les informer de leurs droits, aider aux regroupements familiaux, permettre les échanges et les projets avec les associations intéressées, tout cela est possible dans la légalité, et sans que quiconque ait à en pâtir.

La peur ou la main tendue…

Francis Gest Pour Europe Ecologie Les Verts Calais et environs.