Peine de mort : Madame Bouchart, non ! pas ça !
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STOP à la peine de mort

Il est des nouvelles qui laissent parfois totalement interdit, groggy. L’idée que la première magistrate de la plus grande ville du département puisse s’exprimer en faveur de la peine de mort, pour quelque raison que ce soit, fait partie de celles-là.

Mais en ce jour, face à cette terrifiante nouvelle, et bien que la tendance soit de ne pas avoir de complexe à évoquer des idées totalement rétrogrades, il faut malgré cela nous élever…

Ce d’autant que la municipalité de Calais a d’autres enjeux à affronter, à sa taille cette fois.

Tandis que prendre position sur un sujet de société aussi important mérite au strict minimum de l’avoir étudié, longuement pesé, une fois le sang froid retrouvé. Ce que Madame Bouchart n’a certainement pas fait.

La grandeur d’un maire ne se mesure pas à la capacité de faire systématiquement écho à ce que les esprits meurtris, troublés, et pour certains, échauffés, peuvent exprimer.

Au cœur de la douleur la plus indicible, on peut comprendre l’apparition d’un sentiment de vengeance face à l’injustice de la vie ôtée.

En condamnant à mort un criminel d’enfant, il ne peut s’agir que de cela : de vengeance. En effet, nous savons que l’existence de cette peine n’a pas de portée sur la prévention des crimes.

Nous pensons sincèrement que des circonstances aussi malheureuses doivent au contraire renforcer l’humanité de notre communauté. Nous devrions élever les âmes en suggérant que soient abordés les plus belles pages de Voltaire, de Victor Hugo, d’Albert Camus et d’autres grands hommes abolitionnistes. Et ne pas canaliser les sentiments du désespoir dans des solutions autant violentes qu’inefficaces.

La cruauté d’un peuple n’est pas une réponse adéquate à la cruauté d’un individu.

Le maire d’une grande ville doit le savoir. Aussi, dans l’intérêt du vivre ensemble nous demandons à Madame Bouchart de revenir sur ses déclarations.

Le bureau EELV Calais et environs